Nathalie Miquel est née à Paris en 1959. Elle vit entre Paris, l’Aubrac et Barcelone.

C'est à l'école Met de Penninghen puis à l’Union Centrale des Arts Décoratifs dont elle est diplômée, qu'elle découvre le travail du nu, matière qui s’impose alors à elle comme une évidence et qu’elle n’a jamais cessé de chérir.

C'est dans l’Aveyron et en particulier sur le plateau de l'Aubrac, fief familial où elle travaille la plupart du temps, qu'elle puise son énergie créatrice, au cœur de cette nature faite d’espaces reculés et sauvages.

Depuis 2004, elle se consacre pleinement à sa passion pour la forme et la matière, pour l’expression du corps humain. Son travail sensible et instinctif, toujours en quête d’essentiel, est vite reconnu. Sa première exposition en 2008 à Barcelone dans la galerie de Jean-Paul Perrier est accueillie avec enthousiasme.

Dans son approche sculpturale, comme dans ses dessins, on retrouve chez Nathalie Miquel, une quête de simplicité :

“Je suis habitée par un corps, je m'en nourris, puis le rejette. Produire une œuvre a quelque chose de vital, comme l'expression d'un sentiment, d'une émotion face à un corps qui nous bouleverse et que l'on dessine pour le saisir, pour se l'approprier. Il est donc essentiel de le restituer, enfin, pour exister soi-même.”

Saisir le volume et par le trait, n'en garder que la sève, le mouvement symbolique qui par lui seul exprime toute la magie d'un bonheur éphémère :

Au-delà des proportions harmonieuses j’aime révéler la force d’un mouvement, la grâce d’une attitude et toute la sensualité d’un corps, je dois travailler vite dans la concentration pour capter et rendre avec force ce que me renvoie le modèle.”

Épurer, toujours plus, pour trouver le juste signe, accessible, universel. La sculpture vient naturellement dans le prolongement de son travail pictural. C’est cette lente digestion qui nous restitue le corps humain mais suggéré avec toute la force d’un mouvement ou d’une attitude.

Des sculptures en bronze réalisées suivant la technique de la cire perdue. Des patines minérales, entre bleu et gris, qui ont la force de la pierre et la grâce de l'argile. Un jeu de jambes, un buste, une hanche qui se dessinent...

Il y a ces courbes qui s'imposent à nous, et les contre-courbes qui nous appellent vers un autre regard, celui qui nous invite à bouger, à tourner autour d'une pièce, pour en comprendre le sens.